Une croissance exponentielle avérée : toujours plus de déchets à trier et à traiter ?
Volume total des déchets industriels 2023 : environ 70 millions de tonnes par an
(y compris déchets du BTP).
La gestion des déchets industriels est un secteur en pleine transformation, et les entreprises environnementales doivent identifier les axes de croissance pour 2025 en tenant compte des enjeux réglementaires, des nouveaux marchés émergents, et des volumes croissants de déchets. Voici un aperçu des principaux axes de croissance, des défis à relever, des opportunités de marché et des chiffres clés concernant les déchets industriels en France.
"Se renouveler, analyser l'existant et opter pour la personnalisation de l'offre en incluant de nouveaux acteurs essentiels à la dynamique du marché : opter pour des offres à fortes valeurs ajoutées en valorisant l'inclusivité et engager l'entreprise sur sa responsabilité environnementale et sociale."
Axes de croissance pour 2025, comment se démarquer ?
La maîtrise de l'ensemble des déchets
a. Recyclage et valorisation des déchets
Les entreprises environnementales devront intensifier leurs efforts pour recycler et valoriser les déchets industriels en 2025, à la fois pour répondre aux obligations légales et pour se positionner comme des acteurs clés de l’économie circulaire. La valorisation énergétique et matière des déchets est un axe de croissance majeur, soutenu par les politiques publiques visant à réduire l’enfouissement et l’incinération sans valorisation.
Opportunités : Développement de nouvelles technologies de tri intelligent et d’installations de recyclage avancé pour transformer les déchets en ressources réutilisables (métaux, plastiques, etc.).
b. Gestion des déchets dangereux
La gestion des déchets dangereux (chimie, industrie pharmaceutique, etc.) représente un enjeu majeur pour les entreprises, avec une demande croissante de solutions spécialisées. En 2024, les entreprises qui se positionnent sur ce créneau pourront se démarquer en offrant des services conformes aux réglementations strictes (ADR, installations classées pour la protection de l'environnement - ICPE).
Axe de croissance : Investir dans des infrastructures pour le traitement sécurisé des déchets toxiques et polluants.
c. Digitalisation et traçabilité des déchets
Les entreprises environnementales doivent accélérer la digitalisation de la gestion des déchets pour améliorer la traçabilité et optimiser les processus logistiques. La demande pour des solutions de suivi en temps réel des flux de déchets augmente, favorisée par les régulations européennes et nationales qui imposent une traçabilité stricte.
Exemple : Utilisation de technologies IoT et de logiciels spécialisés pour suivre et optimiser la collecte, le tri et la valorisation des déchets industriels.
d. Développement des filières de recyclage innovantes
Certaines filières de recyclage sont encore peu exploitées mais offrent un fort potentiel de croissance en 2025. Par exemple, le recyclage des matériaux composites, des batteries ou encore des déchets électroniques (DEEE) représente un défi majeur pour les industries manufacturières.
Axe stratégique : L’investissement dans de nouvelles chaînes de recyclage adaptées aux matériaux complexes, notamment en partenariat avec les industriels des secteurs de l’automobile, de l’électronique ou de l’aéronautique.
e. Économie circulaire et éco-conception
Avec l’essor de l’économie circulaire, les entreprises peuvent se positionner en amont en proposant des solutions d’éco-conception pour réduire la production de déchets à la source. La réutilisation des matériaux dans les cycles de production et la diminution de l’empreinte écologique seront des attentes croissantes en 2025.
Opportunité : Développer des offres de services intégrées d’accompagnement pour les industriels dans la mise en place de stratégies d’éco-conception et de réduction des déchets.
2. Enjeux clés pour 2025
a. Réglementation environnementale renforcée
Les directives européennes et françaises en matière de gestion des déchets deviennent de plus en plus strictes, avec des objectifs ambitieux pour la réduction des déchets enfouis et une augmentation des taux de recyclage. Les entreprises doivent se conformer aux obligations relatives à la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) et aux nouveaux décrets sur la gestion des flux spécifiques de déchets (plastique, textiles, etc.).
Enjeu : Conformité aux nouvelles obligations règlementaires comme les quotas de valorisation énergétique et le renforcement des sanctions pour le non-respect des normes environnementales.
b. Transition énergétique et réduction de l’empreinte carbone
La pression pour réduire les émissions de gaz à effet de serre oblige les entreprises à réinventer la gestion de leurs déchets industriels de manière plus durable. L’accent est mis sur des solutions de gestion à faible empreinte carbone et sur l’optimisation énergétique des processus de traitement des déchets.
Enjeu : Réduire la dépendance aux énergies fossiles dans les processus de collecte, de traitement et de valorisation des déchets.
c. Problématiques logistiques et territoriales
La logistique des déchets pose des défis spécifiques, notamment en ce qui concerne les zones rurales ou peu industrialisées, où les infrastructures de gestion des déchets sont parfois sous-développées. En 2025, les entreprises devront chercher des solutions pour gérer efficacement les déchets dans des zones difficiles d’accès ou éloignées des grands centres de traitement.
Solution potentielle : Développement de hubs logistiques régionaux pour optimiser la collecte et le transport des déchets industriels.
3. Nouveaux Marchés Émergents
a. Déchets de la transition numérique
L’augmentation exponentielle des appareils numériques (smartphones, ordinateurs, serveurs) génère une quantité massive de déchets électroniques (DEEE), un marché en forte croissance. Les entreprises spécialisées dans le démantèlement et le recyclage des équipements numériques bénéficient d’une demande croissante, surtout avec l’essor des infrastructures numériques.
b. Recyclage des batteries et véhicules électriques
Avec l’essor des véhicules électriques, le recyclage des batteries et des matériaux critiques (lithium, cobalt, nickel) devient un enjeu stratégique. Les entreprises capables de proposer des filières de recyclage pour ces matériaux sensibles trouveront des opportunités importantes en 2025, notamment en partenariat avec les fabricants automobiles.
c. Gestion des déchets de construction
Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est un des plus gros producteurs de déchets industriels en France. La gestion des déchets de chantier (béton, bois, métal, etc.) est un marché en expansion, en lien avec les nouvelles réglementations imposant le recyclage des matériaux de construction.
Opportunités : Développement de plateformes de déconstruction et recyclage des matériaux de démolition.
4. Chiffres clés des déchets industriels en France (2023)
En 2023, la gestion des déchets industriels en France s’est caractérisée par les volumes suivants :
Volume total des déchets industriels : Environ 70 millions de tonnes par an (y compris déchets du BTP).
Taux de valorisation des déchets : Environ 65%, avec une augmentation progressive des filières de recyclage (source : ADEME).
Principaux producteurs de déchets industriels : Secteur manufacturier, secteur chimique, industries métallurgiques, BTP.
Déchets dangereux : Environ 3,5 millions de tonnes par an, nécessitant des traitements spécifiques.
Ces chiffres montrent que la gestion des déchets industriels reste un marché en pleine mutation, avec une forte demande de solutions innovantes pour répondre aux besoins environnementaux et industriels.
2025 : L' INCLUSION sera au coeur des stratégies de communication pour une croissance plus en adéquation avec l'image que les entreprises souhaiteront véhiculées :
"Nos actions, notre vision."
L'intégration de l'inclusivité dans l'offre des entreprises environnementales de gestion des déchets industriels peut offrir une valeur ajoutée significative, à la fois en termes d'impact social et de différenciation concurrentielle. Voici pourquoi et comment cette approche peut enrichir l'offre d'une entreprise de gestion de déchets :
Renforcer l'engagement social
L'inclusivité vise à intégrer des populations souvent marginalisées ou sous-représentées dans l'économie, notamment en offrant des opportunités d'emploi et de formation aux personnes en situation de handicap, aux minorités ethniques, aux jeunes issus de quartiers défavorisés, et aux seniors. Cela permet aux entreprises environnementales de jouer un rôle clé dans le développement local et le bien-être des communautés.
Exemple : Créer des partenariats avec des organisations d'insertion pour recruter et former des personnes éloignées du marché du travail dans les métiers de collecte, tri, recyclage ou gestion des déchets industriels.
Attirer et fidéliser les clients sensibles aux valeurs sociales
De plus en plus d'entreprises et de collectivités publiques intègrent des critères sociaux dans leurs décisions d'achat. En adoptant une stratégie inclusive, une entreprise de gestion de déchets peut se démarquer lors de la réponse aux marchés publics et privés.
Exemple : Mettre en avant une politique inclusive et diversifiée dans les appels d'offres, avec des objectifs de recrutement équitable et de diversité au sein de la main-d'œuvre.
Améliorer la cohésion d'équipe et la culture d'entreprise
L'inclusivité favorise une culture d’entreprise où chaque individu, quel que soit son parcours ou ses capacités, se sent valorisé. Cela améliore le bien-être des employés et augmente la cohésion d'équipe. Les entreprises qui mettent en place des environnements de travail inclusifs sont souvent perçues comme des employeurs de choix, ce qui peut augmenter la rétention et la satisfaction des employés.
Bénéfice : Des équipes plus diversifiées et engagées sont souvent plus innovantes et résiliantes, ce qui peut renforcer la compétitivité de l'entreprise.
Conformité avec les normes RSE et les attentes sociétales
Les pratiques de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) sont devenues un pilier pour les entreprises qui souhaitent prouver leur engagement envers les enjeux sociaux et environnementaux. L’inclusivité fait partie des critères d’évaluation des performances RSE, en particulier dans les secteurs fortement régulés comme celui de la gestion des déchets.
Opportunité : L'inclusivité peut devenir un levier de croissance en permettant à l'entreprise d'être conforme aux certifications RSE, de répondre aux attentes croissantes des parties prenantes et de valoriser ses efforts dans les rapports extra-financiers.
Innovation sociale pour répondre aux nouveaux défis
En intégrant l'inclusivité dans leurs offres, les entreprises environnementales peuvent aussi innover socialement pour résoudre des défis spécifiques. Par exemple, elles peuvent développer des programmes de formation sur mesure pour les populations marginalisées afin de les intégrer dans des métiers techniques autour du traitement et du recyclage des déchets.
Exemple : Mettre en place des formations adaptées pour permettre aux personnes avec des handicaps physiques ou mentaux d'accéder à des postes dans la chaîne de gestion des déchets industriels.
Renforcer l’image de marque et la réputation
Une entreprise environnementale qui intègre l'inclusivité dans sa stratégie peut développer une réputation forte en tant qu’acteur responsable et engagé. Cette réputation peut non seulement attirer des clients, mais aussi des partenariats stratégiques, des investisseurs sociaux et des parties prenantes sensibles aux impacts sociétaux.
Bénéfice marketing : Communiquer sur les initiatives inclusives peut être un argument fort pour une entreprise qui cherche à conquérir des marchés sensibles à la durabilité sociale, notamment auprès des grandes entreprises et des institutions publiques.
Réduire les disparités locales et générer de l'impact positif
Dans certaines régions, la gestion des déchets peut créer des emplois et des opportunités dans des zones économiquement défavorisées. En associant l'inclusivité à leur activité, les entreprises environnementales peuvent jouer un rôle dans la réduction des inégalités régionales et le développement d'une économie plus équitable.
Exemple : Mettre en place des initiatives d'économie circulaire locale, où les ressources issues du recyclage sont réinvesties dans des projets communautaires, tout en recrutant localement des personnes issues de milieux défavorisés.
Cet axe est et restera un essentiel en 2024 et pour toutes les années à venir.
Intégrer l'inclusivité dans l'offre des entreprises environnementales de gestion des déchets industriels représente une valeur ajoutée majeure. Cela permet non seulement de renforcer l'engagement social et de répondre aux attentes RSE, mais aussi de se différencier sur des marchés de plus en plus exigeants en termes de critères sociaux et environnementaux. En 2025, cette approche inclusive pourrait bien devenir un atout clé pour les entreprises qui souhaitent conjuguer croissance économique et impact social positif.
Conclusion
Pour les entreprises environnementales, les axes de croissance en 2025 passeront par une plus grande valorisation des déchets, une réponse efficace aux nouvelles réglementations et une capacité à anticiper les besoins émergents (batteries, DEEE, déchets de construction). Les opportunités sont nombreuses, mais les défis logistiques, énergétiques, et réglementaires doivent être abordés avec des solutions innovantes et durables.
Dans la gestion des déchets valorisables, l'inclusivité est et restera un message FORT pour vos clients, tant en terme d'image que de responsablilté sociétale.
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Mais aussi : "Etre curieux, à l'écoute. Suivre les tendances, restreindre l'enfouissement et les décharges sauvages. Créer des labels efficaces et engagés. Avoir un esprit novateur, anticiper la gestion de futurs déchets industriels produits dans des entreprises émergeantes."
Article MT Businessliners, expert en mission dans les entreprises de gestion des déchets industriels. (2024_10)
Une mission à nous confier ? contact@businessliners.com
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